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VIP-Blog de arcen_ciel
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  • Créé le : 02/03/2005 08:39
    Modifié : 08/01/2006 19:45

    Garçon (49 ans)
    Origine : AISNE
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    Le piton de la fournaise

    08/01/2006 18:03




    Le Piton de la Fournaise est né il y a 500.000 ans. Il est issu de la même "cheminée" volcanique qui a formé l'île et le Piton des Neiges et également l'île Maurice. Cette cheminée, véritable trouée en direct du centre de la terre, propulse des matières volcaniques en fusion depuis des millions d'années.


    L'île Maurice est la première "sortie" de ce magma. Le jeu de glissement des plaques terrestres a ensuite fait le reste, en faisant se déplacer l'île là où elle se trouve actuellement. On voit d'ailleurs que l'île est nettement plus vieille que la Réunion (10 millions d'années, environ), à l'érosion qui la caractérise. On peut s'imaginer aussi ce que sera la Réunion, dans quelques millions d'années, en regardant la géographie de l'île Maurice.


    Quelques millions d'années après la formation et le glissement de l'île Maurice, la Réunion sortait des flots, jusqu'à former un cône volcanique de près de 4.000 mètres de hauteur.. 

    Puis, le volcan s'est éteint (ou quasiment) et le cône s'est effondré, formant les cirques que l'on connaît, à peu de choses près. L'érosion, les pluies tropicales, ont contribué à véhiculer les débris rocheux, formant de larges plaines, comme celle de Saint Louis (en provenance du Cirque de Cilaos), au Sud et de Saint Benoît (en provenance du Cirque de Salazie) à l'Est. 

    La Plaine des Cafres est le résultat de l'éruption conjointe du Piton de la Fournaise et des derniers soubresauts du Piton des Neiges. Idem, en gros pour la Plaine des Palmistes.


    Le Piton de la Fournaise résulte de la formation de trois caldeiras successives. La première caldeira s'est formée quelques 300.000 ans après la première sortie du magma. Le résultat de l'effondrement se voit de nos jours, par la Rivière des Remparts. Puis, à l'intérieur de cette caldeira, un second cône s'est formé et s'est effondré à son tour, près de 60.000 ans après, et entraîna la formation du Remparts des Sables et la rivière de l'Est.

    Enfin, il y a 5000 ans, la troisième caldeira formait à son tour et l'Enclos Fouquet en marque la limite.


    De nos jours, le phénomène se poursuit, à l'échelle géologique, bien sûr..     

     

     

     

    Qu'est-ce qu'une Caldeira ?


    La formation d'une caldeira s'explique simplement (si, si...). Au départ, une cheminée volcanique de magma, monte vers les couches externes du manteau terrestre. Rencontrant des zones de résistances, cumulées à des zones de faiblesse, la course du magma vers la surface est stoppée par une couche rocheuse dure. 

    A ce moment, le magma, au lieu de monter, se répand en une couche, sous la croûte terrestre, format une espèce de gigantesque bulle à 1500°C, bouillonnante de lave en fusion et de gaz. 

    Le remplissage de la chambre se fait pendant des milliers d'années, patiemment mais sûrement, alimenté par le centre de la terre. Au dessus de la chambre magmatique, le sol se soulève, tandis que la pression en dessous, augmente, et que des gaz explosifs s'accumulent.


    Un beau jour (ou peut-être une nuit...), la pression étant tellement forte, une trouée du manteau terrestre s'opère et le magma, accompagné de gaz explosifs, peut enfin s'échapper. 

    La chambre magmatique en dessous se vide progressivement et son contenu s'accumule autour du cône en formation, mais en surface. Il s'opère alors un transfert de poids et la croûte terrestre finit par s'effondrer, probablement d'un coup, dans la chambre magmatique, désormais vidée de son carburant. 

    Entre-temps, l'alimentation provenant du centre de la terre s'est réduite, voire stoppée, par solidification d'un bouchon magmatique et le jeu de glissement des plaques.


    La caldeira est formée. Quelques fois, le phénomène s'arrête là et la caldeira se remplit d'eau, format un lac. Dans le cas du Piton de la Fournaise, l'activité continue et le phénomène de formation de caldeira se produit jusqu'à nos jours, trois fois de suite, en lissant progressivement vers l'est.


    Voilà...

    Lorsque vous ferez la balade du Tour du Morne Langevin, vous comprendrez mieux l'histoire géologique de la Réunion. Même chose en se retournant vers la Plaine des Sables et du haut du Pas de Bellecombe, au-dessus de l'enclos.
    Imaginez-vous seulement, en regardant l'Enclos et son diamètre (près de 10 kilomètres), le barouf que ça a du faire le jour où ça
    s'est effondré...

     

    La Réunion ancrée dans l'Océan Indien par 55°3 de longitude est et de 21° de latitude sud, est une émergence volcanique de forme compacte, vaguement elliptique, ayant une circonférence de 207 Km pour un diamètre variant de 55 à 75 Km et entouré de fonds marins dépassant les 4000 mètres.

     

    Dans tous les volcans alimentés par un magma donnant des laves à faciès basaltique, quel que soit la composition chimique et minéralogique de celles-ci, la surface des laves noires présente des aspects identiques se rapportant à des types définis depuis longtemps.

    Le volcan de la Réunion, d'après A. Lacroix dans son livre, ne ressemble pas aux autres volcans. On ne le classe pas parmi les autres tels l'Etna, le Stromboli, la Soufrière, la Montagne Pelée. puisqu'on le classe comme celui de Hawaï de type isolé comme celui de cette île. Il est vrai que celui de Hawaï et le Piton de la Fournaise ne sont pas situés sur une croûte terrestre qui forme avec le temps, une chaîne de montagnes, mais il est isolé, c'est pour cela que son classement est important. Le Piton de la Fournaise avec un dynamisme à faible explosivité est comparé donc, aux volcans d'Hawaï. Ses manifestations sortent, dans la plupart de ces fissures et sont silencieuses. Certaines éruptions s'accompagnent de phénomènes explosifs conduisant à l'édification de cônes, soit sur ses flans ou sur ses pentes. Mais en plus des laves cordées elles s'accompagnent parfois de matériaux pyroclastiques peu abondants.

    De type hawaïen dans la plupart des éruptions du Piton de la Fournaise, le magma monte à l'état très fluide jusqu'à la couche terminale, malgré sa haute altitude. Cette bouche joue un rôle plus actif que dans beaucoup d'autres volcans basaltiques. Ces projections incandescentes, d'une impressionnante beauté, sont parfois accompagnées de disséminations dans le voisinage de petites ponces légères et de fils. Ces fils ont été connus pendant longtemps dans peu d'éruptions volcaniques. Ils se sont fait connaître bien après et sont devenus très populaires au début du vingtième siècle. Depuis on les désigne sous le nom de Cheveux de Pelée.

    En traversant le Grand Brûlé, on rencontre en général deux sortes de surfaces de laves très distinctes. La première est lisse, unie, comme vernissée avec une vitrification qui pénètre à la profondeur. L'autre est connue sous le nom de gratons ordinairement noires ou brunâtres et remplies de pointes et d'aspérités.

     

    Le piton de la Fournaise émet :

    - Des laves à surface continue, c'est-à-dire le contraste avec la surface des laves en gratons, formée de blocs roulants.

    - Les laves en échaudés c'est-à-dire ressemblant à l'échaudé (espèce de petit gâteau de pâte échaudée).

    - Les laves en graton, dénomination employée dans le langage vulgaire à la Réunion jadis.

    - Les laves riches en silice.

    Parfois les éruptions ne se font pas tellement par la bouche du volcan, mais par des fissures qui s'ouvrent sur les parois des pentes.

    Les laves à surface continue

    La surface de ces laves présente en général la forme de gros câbles de navires adossés, de linges mouillés amoncelés. Ces laves se répartissent en plusieurs catégories encore, et elles sont d'un gris noirâtre de teinte moins sombre que celles des laves en gratons.

    Les laves à grandes ondes

    Elles se rencontrent surtout dans les grandes nappes telles que celles constituant les deux tiers inférieurs du flanc occidental du Piton de la Fournaise. Elles sont formées d'ondes concentriques, plus ou moins larges. Ces ondes sont parfois si peu épaisses que la surface de la coulée est presque plane ; dans d'autres cas, au contraire elles ont une épaisseur notable, de telle sorte que lorsqu'on gravit la pente douce du volcan, elles donnent l'impression d'un escalier monumental.

    Les laves cordées et laves en bourrelets

    Une autre forme fréquente est celle qui remplit bien des endroits. Leur surface peut être formée de bourrelets concentriques dont la partie antérieure est plus ou moins en avance sur les bords, suivant que la vitesse de la lave en marche a été plus ou moins grande, soit si elle a dévalé les pentes du volcan à grande vitesse ou non. Les laves cordées sont émises à une haute température permettant la rapide évasion des gaz magmatiques, mais elle se produit moins tumultueusement. Cette haute température entraîne encore une grande fluidité. Quand les laves arrivent jusqu'à la mer, cela montre que le refroidissement n'a pas été aussi rapide que l'on admet habituellement.

    Dans d'autres cas, la surface est constituée par des cordes régulières ou tordues sur elles-mêmes tantôt présentant une courbe plus ou moins accentuée. Ce sont ces formes qui sont désignées sous le nom de laves cordées. Ces deux types de laves à surface continue sont souvent sonores sous les pas.

    Laves en boyaux, en boudins

    A l'inverse des autres déjà décrites, elles ne tendent pas à donner des coulées à surface plus ou moins plane, elles constituent des entassements de boyaux, de boudins. enchevêtrés les uns dans les autres et qui, le plus souvent ont une surface lisse.

    La caractéristique commune à tous ces types est d'être superficiellement constitué par un verre noir de quelques centimètres ou de quelques millimètres seulement d'épaisseur. Au dessous, de cette croûte périphérique, l'aspect devient terne, mais la cristallinité reste faible. Ces laves renferment en très grand nombre, de petites bulles gazeuses, d'ordinaire régulièrement sphériques, de dimensions à peu près égales et réparties d'une façon uniforme.

    Les laves en échaudés

    Elles rappellent l'aspect des laves à surface continue et à grandes ondes. Elles sont émises à très hautes températures. Les gaz abondants s'échappent rapidement et tumultueusement. Le magma est extrêmement fluide. Leur refroidissement est très brusque, ce qui explique la prédominance du verre. L'échaudé est très léger, creusé de larges et très nombreuses bulles gazeuses irrégulières, il se brise sous la pression des doigts. Il supporte difficilement le poids d'un homme. Ces particularités sont dues à l'extrême abondance de larges bulles gazeuses qui explique la fragilité et la légèreté apparente de la roche. La surface de la croûte est bien vitreuse, raboteuse. Les caractéristiques de ces laves rappellent celles des laves à surface continue. Elles diffèrent des autres en ce que les parois séparant les bulles au lieu d'être épaisses et solides sont minces et fragiles.

    Les laves en gratons

    Comme je l'ai dit plus haut, cette dénomination est issue d'un langage vulgaire de la Réunion à cause de la ressemblance de cette lave avec les résidus de la fonte de la graisse de porc projetés dans l'eau froide, alors qu'ils sont à haute température. Les roches volcaniques prennent alors une texture scoriacée, hérissée d'aspérités. Elles se forment à une température moins élevée que les autres types de laves. Elles perdent moins facilement leurs gaz magmatiques et en dépit de leur température moindre, elle conserve donc une fluidité moyenne qui est supérieure à celle des laves à surface continue. La surface des laves en gratons est formée par l'accumulation chaotique de blocs et de fragments scoriacés. Ces blocs de laves ou bien roulent sur les autres ou bien sont plus ou moins agglomérés entre eux. Elles sont en effet plus riches en cristaux que les laves en échaudé et les laves cordées.

    A l'inverse des autres laves, leurs bulles sont moins nombreuses, de plus grandes dimensions, de forme irrégulière. Elles sont souvent étirées avec des parois bosselées. Les laves en gratons sont très abondantes à la Réunion et particulièrement dans le Grand Brûlé, où elles sont dues aux éruptions d'il y a deux siècles.

    Ces laves sont surtout employées dans le bâtiment comme décoration.

    Les laves riches en silice

    La surface de ces coulées est formée par l'entassement de blocs incohérents résultant du refroidissement brusque du magma, blocs ayant parfois d'énormes dimensions. Mais à l'inverse des laves en gratons, elles ne sont pas scoriacées, mais compact, anguleux, limités par des faces planes ; leurs arêtes sont tranchantes. Ces blocs sont généralement dépourvus de bulles. La roche qui constitue ces blocs, au lieu d'être assez cristalline est plus ou moins vitreuse.

    L'activité de la Fournaise se fait principalement par les fissures, caractérisées par un dégazage permanent du magma et des laves fluides.

    La plupart de ces laves sont ciselées par des artisans, et ce n'est pas évident de travailler cette matière soit dans le bâtiment, des figurinues, tableaux ou autres.

          






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